Une « carte génétique » de l’Europe circule sur Internet qui établit des corrélations entre les marqueurs génétiques et l’ethnicité ou la culture (ce n’est pas clair). La source semble être un article sur Medium (https://damiocheanul.medium.com/genetics-of-europe-explained-first-part-49344ae6f3fd)
La carte ne peut être prise en considération qu’en tant que référence très vague et approximative (mais elle nécessite une compréhension de la génétique, ainsi que de l’anthropologie historique, sans laquelle de telles associations sont de la pure désinformation). Il faut dire que ni les populations historiques (par exemple, les Celtes, les Slaves, les Sardes, etc.) ni les grands groupes ethnolinguistiques (par exemple, les Indo-Européens, les Levantins, etc.) n’étaient génétiquement compacts. Par conséquent, le signe d’égalité ne peut pas être placé sur des marqueurs génétiques (p. ex. R1a, R1b, etc.) et une population spécifique. Cependant, comme aujourd’hui, les populations historiques avaient une prédominance de marqueurs, que l’on retrouve également dans la population d’aujourd’hui et qui peut être utile pour comprendre la dynamique des populations à des époques historiquement non documentées.
Une autre précision importante est que le mélange génétique (et la prédominance d’une population) ne peut en aucun cas être assimilé à une composante ethnique et culturelle. Par exemple, la présence de R1b haplotopique ne signifie pas automatiquement « celtique » – cet haplogroupe existait bien avant la formation des cultures celtiques et se retrouve dans des populations très diverses. En fait, la nationalité ou la cohérence ethnoculturelle sont des dérivés historiques de facteurs économiques, politiques, économiques et climatiques, bien au-delà de la composante génétique. Par conséquent, les associations entre la génétique et une composante culturelle et politique sont des approximations d’une approximation. À ce titre, l’utilisation d’une telle carte doit être faite avec le plus grand discernement et la plus grande prudence.
(Et il serait utile de comprendre que ces marqueurs génétiques analysés sont caractéristiques du chromosome Y. Les cartes génétiques comprenant l’analyse mitochondriale, sur la lignée maternelle, marquent des connexions et des poids de population entièrement différents. La réalité est que la composition de la population est particulièrement importante en Europe et que l’étude génétique peut être très intéressante, si elle est faite en toute connaissance de cause et sans simplifications fausses et contre-productives).
Cela étant dit, la carte en tant que telle est :
Le mélange génétique des populations d’Europe centrale et orientale est remarquable, où aucun haplogroupe n’est majoritaire (et même les haplogroupes apparentés ne sont pas dominants).
La diversité génétique de l’Europe reflète des milliers d’années de migrations, de mélanges et de processus démographiques complexes, et pas seulement des « origines ethniques ». Les interprétations génétiques doivent être faites avec prudence scientifique, en évitant le déterminisme génétique et en reconnaissant les limites de ces analyses.
La carte ne peut être prise en considération qu’en tant que référence très vague et approximative (mais elle nécessite une compréhension de la génétique, ainsi que de l’anthropologie historique, sans laquelle de telles associations sont de la pure désinformation). Il faut dire que ni les populations historiques (par exemple, les Celtes, les Slaves, les Sardes, etc.) ni les grands groupes ethnolinguistiques (par exemple, les Indo-Européens, les Levantins, etc.) n’étaient génétiquement compacts. Par conséquent, le signe d’égalité ne peut pas être placé sur des marqueurs génétiques (p. ex. R1a, R1b, etc.) et une population spécifique. Cependant, comme aujourd’hui, les populations historiques avaient une prédominance de marqueurs, que l’on retrouve également dans la population d’aujourd’hui et qui peut être utile pour comprendre la dynamique des populations à des époques historiquement non documentées.
Une autre précision importante est que le mélange génétique (et la prédominance d’une population) ne peut en aucun cas être assimilé à une composante ethnique et culturelle. Par exemple, la présence de R1b haplotopique ne signifie pas automatiquement « celtique » – cet haplogroupe existait bien avant la formation des cultures celtiques et se retrouve dans des populations très diverses. En fait, la nationalité ou la cohérence ethnoculturelle sont des dérivés historiques de facteurs économiques, politiques, économiques et climatiques, bien au-delà de la composante génétique. Par conséquent, les associations entre la génétique et une composante culturelle et politique sont des approximations d’une approximation. À ce titre, l’utilisation d’une telle carte doit être faite avec le plus grand discernement et la plus grande prudence.
(Et il serait utile de comprendre que ces marqueurs génétiques analysés sont caractéristiques du chromosome Y. Les cartes génétiques comprenant l’analyse mitochondriale, sur la lignée maternelle, marquent des connexions et des poids de population entièrement différents. La réalité est que la composition de la population est particulièrement importante en Europe et que l’étude génétique peut être très intéressante, si elle est faite en toute connaissance de cause et sans simplifications fausses et contre-productives).
Cela étant dit, la carte en tant que telle est :

Le mélange génétique des populations d’Europe centrale et orientale est remarquable, où aucun haplogroupe n’est majoritaire (et même les haplogroupes apparentés ne sont pas dominants).
La diversité génétique de l’Europe reflète des milliers d’années de migrations, de mélanges et de processus démographiques complexes, et pas seulement des « origines ethniques ». Les interprétations génétiques doivent être faites avec prudence scientifique, en évitant le déterminisme génétique et en reconnaissant les limites de ces analyses.
via Wansait Blog
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